Jacques Chirac transmet à Nicolas Sarkozy le dossier épineux du Liban (PAPIER D'ANGLE) Par Emmanuel SEROT =(PHOTO+VIDEO)=
PARIS, 10 mai 2007 (AFP) - Jacques Chirac a convié jeudi Nicolas Sarkozy à l'Elysée à un entretien avec Saad Hariri, chef de la majorité parlementaire anti-syrienne au Liban, transmettant ainsi à son successeur l'épineux dossier Libanais, essentiel à ses yeux.Alors qu'il multiplie ses efforts pour la création du tribunal international chargé de juger les assassins de son ami Rafic Hariri, pÚre de Saad et ancien Premier ministre libanais tué en février 2005 à Beyrouth, Jacques Chirac ne devrait vraisemblablement pas voir son voeu exaucé avant la fin officielle de son mandat, le 16 mai.
M. Chirac est trÚs lié à la famille Hariri. Avec son épouse Bernadette, il doit s'installer à son départ de l'Elysée dans un appartement parisien de cette riche famille libano-saoudienne, "trÚs provisoirement" selon la présidence.
Saad Hariri, qui est reçu environ une fois par mois à l'Elysée, s'est dit certain, jeudi à l'issue de l'entretien de 45 minutes auquel a assisté pour partie Nicolas Sarkozy, que le président élu poursuivrait la politique française au Liban conformément au souhait de Jacques Chirac.
L'entretien a donné lieu à une "discussion franche sur le Liban et (...) la continuité de la politique française au Liban", selon M. Hariri.
"Le président élu Sarkozy a affirmé la nécessité de former un tribunal international (...) et il a affirmé la nécessité de poursuivre les relations entre le Liban et la France" comme elles étaient "dans le passé avec le président Chirac", a-t-til dit.
La crise empĂȘche cependant la ratification par les institutions libanaises de la convention entre l'ONU et le Liban sur le tribunal international, et le Conseil de sĂ©curitĂ© pourrait ĂȘtre amenĂ© Ă dĂ©cider seul de crĂ©er ce tribunal Ă caractĂšre international, option soutenue par Paris et M. Hariri.
Des rapports d'Ă©tape de la commission d'enquĂȘte de l'ONU ont fait Ă©tat de l'implication de membres de services de renseignements libanais et syriens dans l'assassinat de Rafic Hariri. Damas a toujours dĂ©menti toute implication et soupçonne le Conseil de sĂ©curitĂ© de vouloir instrumentaliser le tribunal Ă des fins politiques.
M. Chirac a rappelé jeudi "l'engagement de la France en faveur de la pleine et complÚte souveraineté du Liban, et a rappelé la nécessité de mettre en oeuvre et de respecter l'ensemble des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, pour que justice soit rendue et que la stabilité du Liban soit assurée, notamment par la création d'un tribunal à caractÚre international", selon l'Elysée.
Le chef de l'Etat a souhaité associer le président élu à l'entretien de jeudi en raison de l'importance des liens entre la France et le Liban, selon l'Elysée.
Outre les efforts de Paris pour la création du tribunal, les militaires français sont trÚs présents dans la force de l'ONU au sud Liban.
Saad Hariri avait chaleureusement félicité dÚs dimanche soir Nicolas Sarkozy aprÚs son élection, se disant certain "que les relations historiques entre le Liban et la France se poursuivront sur les plans politiques, économiques et culturels" pendant sa présidence.
Lien vers le XML Agregate - TX-SGE-CAV22 © AFP










