Malgré les défections, Bayrou lance son Mouvement démocrate "indépendant" (ACTUALISATION, PAPIER GENERAL) Par Pascale JUILLIARD et Thomas MORFIN =(PHOTO+VIDEO)= ATTENTION - ajoute vote du conseil national, déclarations ///
PARIS, 10 mai 2007 (AFP) - François Bayrou a mis sur orbite jeudi son Mouvement démocrate, "force politique nouvelle, indépendante", en affirmant sa volonté de "résister" aux "pressions" qui expliquent selon lui les ralliements de la plupart des députés centristes à Nicolas Sarkozy.Lors d'un conseil national de l'UDF à la Mutualité à Paris, une résolution proposant le lancement de ce parti a été approuvée à l'unanimité des présents (plus de 2.500, selon l'UDF), moins 4 votes contre et 4 abstentions, lors d'un vote à main levée.
"Rien n'est plus important que de bùtir en France un contre-pouvoir libre", a déclaré M. Bayrou, "troisiÚme homme" de la présidentielle, qui ambitionne de prolonger aux législatives de juin son élan du premier tour (18,57%).
Le Mouvement démocrate, dont la création sera formalisée lors d'un congrÚs "à l'automne", doit présenter des candidats sous cette étiquette dans toutes les circonscriptions. Les cas des députés UDF ayant rallié Nicolas Sarkozy aprÚs avoir soutenu M. Bayrou au premier tour restent à régler.
Le leader centriste était entouré de nombreux sénateurs et députés européens, mais seulement d'une poignée de députés nationaux (Jean Lassalle, Anne-Marie Comparini, Gérard Vignoble et Gilles Artigues).
Dans une ambiance chargée d'émotion, sous des huées et quelques applaudissements, le député européen Jean-Louis Bourlanges est venu dire "au revoir" à ses amis bayrouistes, leur reprochant de "s'enfermer dans la plus sympathique mais la plus tragique des impasses stratégiques".
A peu prĂšs au mĂȘme moment, l'un des anciens lieutenants de M. Bayrou, le dĂ©putĂ© HervĂ© Morin, Ă©tait ostensiblement auprĂšs du prĂ©sident Ă©lu, qui souhaite la crĂ©ation d'un "pĂŽle centriste" au sein de la majoritĂ© prĂ©sidentielle.
De nombreux députés UDF dépendent d'accords avec l'UMP pour leur réélection et le parti de M. Sarkozy a annoncé qu'il investirait des candidats contre les sortants UDF ne rejoignant pas la majorité présidentielle, et notamment contre M. Bayrou.
"Nous ne sommes pas l'opposition, nous ne sommes pas la majorité présidentielle, le doigt sur la couture du pantalon", a insisté la vice-présidente de l'UDF Marielle de Sarnez, revendiquant "liberté de jugement et de conscience".
"Je sais quelle va ĂȘtre la difficultĂ© extrĂȘme du combat Ă©lectoral", a toutefois reconnu M. Bayrou, alors que, selon un sondage BVA, le Mouvement dĂ©mocrate n'obtiendrait que 8 Ă 13 dĂ©putĂ©s, contre 29 aujourd'hui pour l'UDF.
M. Bayrou, objet de toutes les attentions de la candidate socialiste SégolÚne Royal entre les deux tours de la présidentielle, a tenu à démentir toute alliance à gauche pour les législatives, qualifiée de "sornette".
"Je n'ai pas quitté l'allégeance d'un cÎté pour aller m'enfermer dans l'allégeance de l'autre", a-t-il assuré, sous les encouragements.
S'il n'a pas voulu condamner les députés qui l'ont lùché, il a affirmé sa "conviction profonde" qu'"il est plus juste, plus loyal, plus prometteur, plus important de résister" quand "on subit des pressions".
Et, prenant date pour la suite, il a prédit que le "rassemblement" annoncé par Nicolas Sarkozy "n'aura pas de légitimité", car "si on a vendu l'affrontement, on ne peut pas faire le rassemblement".
Le Mouvement démocrate a déjà suscité "22.000 demandes d'adhésion", selon M. Bayrou. L'UDF en sera "une force constitutive" et il accueillera notamment le parti écologiste de Corinne Lepage Cap 21, et Jean-Luc Bennahmias, ancien secrétaire national des Verts.
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