Le centre: de l'autonomie au rattachement Ă droite, avec des flirts Ă gauche (ENCADRE)
PARIS, 9 mai 2007 (AFP) - Le centre, dont un nouveau parti, le Mouvement démocrate, est mis jeudi sur rampe de lancement par François Bayrou, a, depuis la Libération, évolué entre autonomie et rattachement à des formations de droite, avec parfois des flirts à gauche.La IVe République fut une sorte d'ùge d'or pour ce courant ondoyant, dont l'axe était constitué des démocrates-chrétiens du Mouvement républicain populaire (MRP).
Premier parti de France en 1946, mais s'affaiblissant progressivement, le MRP dirigera le gouvernement six fois jusqu'en 1958. D'abord ancré à gauche, allié des socialistes et communistes, il se déplace vers le centre droit.
Certaines de ses figures sont aspirées par le gaullisme, comme Maurice Schumann.
Il y a aussi un centre qui refuse l'alliance. Son héraut est Jean Lecanuet, qui transforme le MRP en "Centre démocrate" et obtient 15% à la présidentielle de 1965, contribuant au ballottage du général de Gaulle face à François Mitterrand.
Lecanuet ne soutient pas Pompidou en 1969, au contraire du Centre démocratie et progrÚs (CDP) de Joseph Fontanet.
Tous partisans de Valéry Giscard d'Estaing en 1974, ils fusionneront en 1976 dans le Centre des démocrates sociaux (CDS), une composante de l'UDF créée par VGE en 1978, pour contrer le RPR de Jacques Chirac.
Il faut attendre 1988 et le gouvernement Rocard pour voir des centristes faire mouvement vers la gauche, aprĂšs avoir soutenu, au premier tour, Raymond Barre.
Certains entrent au gouvernement à titre individuel (Bruno Durieux, Jean-Marie Rausch). Parfois, la bonne volonté des députés UDC (Union du centre) animés notamment par Pierre Méhaignerie, permet aussi au Premier ministre PS de déjouer les piÚges de sa majorité ténue.
En 1993, les centristes rentrent dans le rang et soutiennent le RPR Edouard Balladur, candidat à l'Elysée. En 1996, se crée Force démocrate (FD).
François Bayrou, qui prĂ©side l'UDF en 1998, rĂȘve Ă son tour d'un centre fort, capable de rĂ©unir "de Balladur Ă Delors".
Candidat à la présidentielle en 2002 (6,8%), il refuse de se fondre dans le parti unique de droite, l'UMP, voulu par Chirac, que rejoignent tous les barons de sa formation.
Bayrou reconstitue son parti sur une ligne critique, jusqu'Ă refuser de voter les budgets. Il franchit le Rubicon en mai 2006, en votant la censure de gauche.
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