Bayrou appelle les centristes Ă "construire un pĂŽle du renouveau"
Le président du Mouvement démocrate, François Bayrou, a déclaré dimanche en direction des centristes, "à tous ceux qui viennent de faire le constat cruel de leur insignifiance", qu'"il faut construire un pÎle du renouveau".
Invité de C Politique sur France 5, François Bayrou a lancé à propos de la décision de Jean-Louis Borloo de quitter le gouvernement: "la preuve qu'on attendait depuis si longtemps est faite".
"Un certain nombre d'Ă©lus avaient dit +nous dĂ©fendrons mieux nos idĂ©es Ă l'intĂ©rieur+. Ma thĂšse Ă©tait, si vous voulez ĂȘtre entendus, il faut ĂȘtre indĂ©pendant, sinon, vous irez Ă l'insignifiance", a-t-il rappelĂ©.
"Au bout de ce chemin de huit ans, ce que Borloo a réalisé c'est qu'il n'avait pas le poids d'exister. Les partis se tiennent par leurs noyaux durs", a-t-il fait valoir en ajoutant que pour sa part, il "travaillera inlassablement au rassemblement" des centres.
"Les Français ont cru que l'énergie de Sarkozy allait changer les choses (...) la pipolisation a troublé leur regard mais les Français ont besoin maintenant que l'on remette les choses à leur place", a également souligné l'élu centriste.
A Nicolas Demorand qui lui demandait s'il voulait toujours ĂȘtre prĂ©sident de la RĂ©publique, François Bayrou a rĂ©pondu: "oui, je veux porter cet espoir lĂ . C'est la seule Ă©lection oĂč l'on peut changer le pays. Si vous n'ĂȘtes pas dans le coeur nuclĂ©aire du pouvoir, tout vous Ă©chappe", a-t-il dit, ironisant sur le fait qu'il ne faisait pas lĂ une dĂ©claration de candidature.
"Vous serez donc un hyperprésident?" "Non, s'est défendu François Bayrou, car il y a une autre conception de la politique, plus équilibrante car il faut considérer que l'on est le président de tout un pays, pas celui d'un clan". "Si j'étais président, il m'arriverait de donner raison à l'opposition", a-t-il ajouté.
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