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Maurice Leroy, du PCF des années Marchais à Sarkozy

Maurice Leroy, nommé dimanche ministre de la Ville est, sous ses rondeurs débonnaires, un vieux baroudeur de la vie politique dont la "longue marche" l'a conduit du PCF des années Georges Marchais au Nouveau centre proche de Nicolas Sarkozy.

A 51 ans, l'heure de l'ex-proche de François Bayrou a sonné, même s'il ne décroche pas le poste de ses rêves. Le président du conseil général du Loir-et-Cher s'imaginait à l'Agriculture après le départ de Michel Barnier à Bruxelles en 2009.

Elu du Loir-et-Cher, le vice-président de l'Assemblée aura finalement la Ville, après avoir attendu patiemment en occupant, en tant que vice-président, le perchoir de l'Assemblée.

Souriant, d'un abord facile et sympathique, Maurice Leroy n'est pas un sarkozyste de la première heure. Le parcours politique de ce titi parisien a commencé dans les années 80 dans l'appareil du PCF, alors souvent aligné sur l'URSS, où les rénovateurs n'avaient pas leur place.

Secrétaire général du groupe communiste au Sénat (de 1984 à 1990), "Momo" --surnom qu'il revendique-- sera ensuite directeur de cabinet de plusieurs élus PCF. Sa "rupture" survient en 1992 quand il rejoint Charles Pasqua (RPR) au conseil général des Hauts-de-Seine, en qualité de chargé de mission.

Sur sa lancée, l'ancien expert comptable deviendra même chargé de mission auprès d'un autre "dur" du RPR, Eric Raoult, ministre de la Ville et de l'Intégration entre 1995 et 1997.

Entre-temps, le Parisien s'est fait élire maire du Poislay dans le Loir-et-Cher en 1989 (sous l'étiquette communiste) avant de devenir conseiller général puis député UDF de ce même département en 1997 (réélu en 2002 et 2007). Il est depuis 2004 à la tête du conseil général du Loir-et-Cher.

A l'UDF, Maurice Leroy deviendra un compagnon de route de François Bayrou, menaçant à l'occasion de ne pas voter avec la majorité les budgets sous Jacques Chirac (2002-2007).

En 2006, M. Leroy demandera même l'exclusion du parti centriste du seul ministre UDF de l'époque, Gilles de Robien. Réponse de celui-ci: Maurice Leroy est "quelqu'un qui a longtemps milité au Parti communiste. Il a gardé quelques gênes staliniens dans l'esprit et le cerveau".

Membre de l'équipe de campagne de François Bayrou en 2007, et pas le moins zélé, M. Leroy rallie Nicolas Sarkozy entre les deux tours de l'élection présidentielle.

Dès le 8 mai 2007, deux jours après son élection, nouvelle rupture: M. Leroy estime qu'il n'a "plus rien à faire dans l'aventure" du MoDem de Bayrou, parce qu'il a refusé de voter en faveur de Nicolas Sarkozy au second tour.

Depuis, "Momo" a la dent très dure contre "François", dont il estime par exemple que le livre, "Abus de pouvoir", est une "imposture politique". Quand il ne critique pas encore plus durement en privé son goût pour l'exercice solitaire du pouvoir.


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