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Bayrou, toujours dans le trio de tĂȘte, peine Ă  reprendre de l'Ă©lan (DOSSIER, PAPIER D'ANGLE) Par Pascale JUILLIARD

PARIS, 6 avr 2007 (AFP) - A deux semaines du premier tour, François Bayrou reste dans le trio de tĂȘte dans les sondages mais a du mal Ă  perturber le duel Sarkozy/Royal, en raison notamment du tournant sĂ©curitaire pris par la campagne.Le candidat UDF Ă  la prĂ©sidentielle, qui avait effectuĂ© en deux mois une percĂ©e dans les intentions de vote pour atteindre 24% le 7 mars, s'est tassĂ© dans les enquĂȘtes d'opinion, les derniĂšres le situant entre 18% et 21%.

M. Bayrou a pùti notamment de la résurgence de la sécurité dans le débat aprÚs les violences de la gare du Nord le 27 mars, ce thÚme étant propre à exacerber le clivage droite/gauche et donc à marginaliser le candidat centriste.

Il s'est d'ailleurs interrogé sur le caractÚre "spontané" de ces incidents, soulignant ironiquement que "le hasard fait bien les choses".

Les deux favoris des sondages, Nicolas Sarkozy et SégolÚne Royal, ont parallÚlement durci le ton l'un contre l'autre, reprenant le duel - un "duo" aux yeux de M. Bayrou - qui avait tendu à monopoliser les premiers mois de la campagne, au détriment de leurs adversaires.

Tentant de reprendre la main, M. Bayrou est revenu sur un terrain qui lui avait été favorable en début d'année, celui du candidat anti-systÚme capable d'incarner un "vote de contestation constructive", par opposition au vote Front national qui, a-t-il souligné, ne fait que renforcer le systÚme en place.

"Le vote utile, c'est moi", insistait-il le week-end dernier lors d'un dĂ©placement en Guyane et aux Antilles, oĂč il se prĂ©sentait comme "le seul Ă  pouvoir battre Nicolas Sarkozy au second tour".

Il s'est attaqué à un "symbole" du systÚme de "caste" qu'il dénonce, proposant de supprimer l'Ecole nationale d'administration (ENA), qui forme les plus hauts fonctionnaires français.

Tentant de couper court au duel Sarkozy/Royal, il a en outre proposĂ© l'organisation d'un dĂ©bat sur internet entre les quatre principaux candidats, Nicolas Sarkozy, SĂ©golĂšne Royal, Jean-Marie Le Pen et lui-mĂȘme. Mais sa proposition, acceptĂ©e par la candidate socialiste et par celui du Front national, a Ă©tĂ© rejetĂ©e par le prĂ©sident de l'UMP.

Si M. Bayrou peine à reprendre l'élan qui lui avait permis de talonner ses deux principaux adversaires dans les sondages il y a quelques semaines, les sondeurs n'écartent pas pour autant toute possibilité de le voir accéder au second tour. D'autant que le pourcentage élevé d'indécis, relevé dans plusieurs études, semble indiquer que les jeux restent ouverts.

Dans la derniÚre ligne droite, celui qui estime que "c'est le soutien direct des Français qui est crucial", multiplie les déplacements avec au programme, la semaine précédant le premier tour, des réunions publiques à Lyon, Lille, Paris et Pau, dans son Béarn natal.

Il diffuse son programme rĂ©sumĂ© dans un livret de 20 pages, tirĂ© Ă  dix millions d'exemplaires, et a une nouvelle affiche de campagne oĂč il est photographiĂ© par Jean-Marie PĂ©rier.


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