A j-2, Royal décroche dans les sondages et dénonce le "danger" Sarkozy (PAPIER GENERAL) Par Stéphane ORJOLLET
PARIS, 4 mai 2007 (AFP) - Au dernier jour de campagne et Ă deux jours du second tour de la prĂ©sidentielle, SĂ©golĂšne Royal dĂ©crochait vendredi dans les sondages, distancĂ©e d'au minimum six points par son rival Nicolas Sarkozy, qu'elle a de nouveau accusĂ© de mettre en danger la paix civile.L'Ă©cart entre la candidate socialiste et son rival UMP se creuse dans trois des quatre enquĂȘtes rĂ©alisĂ©es aprĂšs leur dĂ©bat trĂšs musclĂ© de mercredi. 53-47 pour l'Ifop et CSA. 54-46 pour Ipsos-Dell. Et jusqu'Ă neuf points d'Ă©cart (54,5-45,5) chez TNS-Sofres. Quant au "vainqueur" du dĂ©bat, c'est M. Sarkozy pour 40%, contre 26% dĂ©signant Mme Royal (Ipsos).
La candidate a lancé vendredi matin sur RTL "un appel aux électeurs pour qu'ils ouvrent les yeux" et fassent "mentir les sondages". Mais elle a surtout dénoncé "le risque" que constituerait selon elle l'élection de l'ancien ministre de l'Intérieur "par rapport aux violences et aux brutalités qui se déclencheront dans le pays".
Son rival UMP, qui intervenait au mĂȘme moment sur Europe 1, a immĂ©diatement rĂ©torquĂ© en dĂ©nonçant des "attaques outranciĂšres", qu'il a justement mis sur le compte des mauvais sondages. "Comme elle doit sentir que le sol se dĂ©robe sous ses pieds, elle se tend, elle se raidit".
Un peu plus tard il a jugé que sa rivale achevait la campagne "un peu dans la violence, dans une certaine forme de fébrilité".
M. Sarkozy a par ailleurs souligné qu'il s'engagerait "fortement dans la bataille des législatives" des 10 et 17 juin s'il est élu, pour disposer d'"une majorité avec l'UMP, avec le centre" afin de "mettre en oeuvre" son projet.
Les deux candidats multiplient les appels du pied aux 6,58 millions d'Ă©lecteurs ayant choisi François Bayrou au premier tour (18,57%), dont les reports pourraient bien ĂȘtre la clĂ© du second tour.
La grande majorité des élus UDF ont apporté leur soutien à M. Sarkozy.
M. Bayrou, qui a indiqué qu'il ne voterait pas pour le candidat UMP, fera une déclaration dimanche soir aprÚs l'annonce des résultats et réunira jeudi prochain un conseil national de l'UDF pour lancer le nouveau parti démocrate qu'il appelle de ses voeux.
Le résultat de dimanche pourrait en effet déboucher sur une recomposition politique aux contours encore trÚs incertains.
Mme Royal a multiplié entre les deux tours les gestes envers les centristes, affirmant encore jeudi : "Si je suis élue, je travaillerai avec le centre en général et avec François Bayrou en particulier".
L'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin a lui aussi appelé jeudi les électeurs ayant choisi M. Bayrou à faire barrage à Nicolas Sarkozy, exprimant la "réelle inquiétude" que lui inspirait le candidat UMP.
Michel Rocard a, lui, réitéré vendredi son appel à une "coalition" PS/UDF, dans une tribune au Monde.
L'équipe de la candidate refusait de baisser les bras, Jean-Louis Bianco, l'un de ses directeurs de campagne, assurant ainsi que la victoire "est encore possible".
Julien Dray, porte-parole du PS, voulait croire que "les choses ne sont pas totalement figĂ©es et acquises", mais relevait qu'il "suffisait de faire le total des voix (au soir du 1er tour) pour se rendre compte oĂč les choses allaient", rappelant que M. Sarkozy avait devancĂ© Mme Royal de plus de cinq points le 22 avril.
Alors que la campagne officielle s'achĂšve vendredi Ă minuit, avec notamment l'interdiction de publier de nouveaux sondages, les finalistes jetaient leurs derniĂšres forces dans la bataille.
SégolÚne Royal se rendait en Bretagne, avec notamment au programme un ultime meeting à Brest en début de soirée. Elle sera également l'invité du 19/20 sur France 3.
De son cĂŽtĂ©, Nicolas Sarkozy s'est rendu en Haute-Savoie, oĂč il a notamment visitĂ© le plateau des GliĂšres, haut lieu de la RĂ©sistance.
Lien vers le XML Agregate - TX-SGE-ACU28 © AFP










