Retourner aux citations de François Bayrou

AprĂšs leur face-Ă -face rugueux, Royal et Sarkozy de plus belle en campagne (ACTUALISATION, PAPIER GENERAL) Par Dominique BRULE =(PHOTO)= ATTENTION - ajoute citations, sondage ///

PARIS, 3 mai 2007 (AFP) - Au lendemain de leur débat rugueux, SégolÚne Royal et Nicolas Sarkozy sont repartis en campagne jeudi, la socialiste lançant de nouveaux signaux en direction de François Bayrou, qui a confirmé qu'il ne voterait pas Sarkozy.Les deux finalistes de la présidentielle ont croisé le fer pendant deux heures et demie mercredi soir devant plus de 20 millions de téléspectateurs sans que les observateurs ne désignent de vainqueur net, M. Sarkozy conservant son statut de favori, aux yeux des sondeurs.

DÚs jeudi matin, ils étaient à la radio, M. Sarkozy "s'étonnant d'une certaine agressivité" de son adversaire, Mme Royal se réjouissant d'un "moment fort, un moment démocratique, crucial".

Ils sont ensuite repartis sur la route pour cette avant-derniÚre journée de campagne, le candidat UMP vers Montpellier, la socialiste à Lille.

Selon une enquĂȘte Opinionway rĂ©alisĂ©e aprĂšs le dĂ©bat, et aussitĂŽt contestĂ©e par l'Ă©quipe de Mme Royal qui a saisi la commission des sondages, 53% des tĂ©lĂ©spectateurs ont jugĂ© M. Sarkozy "plus convaincant" contre 31% pour la socialiste, 16% rĂ©pondant ni l'un ni l'autre ou ne se prononçant pas.

Alors que le vote des 6,8 millions d'électeurs de François Bayrou est l'une des clés du second tour, le leader centriste a levé un coin du voile, confirmant au quotidien Le Monde qu'il "ne voterait pas pour Nicolas Sarkozy". Il n'a pas pour autant indiqué s'il voterait blanc, Royal, ou s'abstiendrait.

Ce qui n'a pas empĂȘchĂ© la candidate socialiste de se rĂ©jouir, en estimant que "chacun a compris ce qu'il voulait dire". "Ma dĂ©cision est prise, si je suis Ă©lue, je travaillerai avec le centre et avec François Bayrou en particulier", a-t-elle ajoutĂ©.

"François Bayrou a dit exactement ce qu'il pensait. S'il avait voulu aller plus loin, il se serait exprimé autrement", a répliqué Marielle de Sarnez, vice-présidente de l'UDF.

M. Bayrou va en tout cas à contre courant des parlementaires UDF, qui ont majoritairement annoncé un vote Sarkozy, notamment les députés, dont la réélection aux législatives de juin dépend souvent d'accords avec l'UMP.

Gilles de Robien, seul ministre UDF et soutien de Nicolas Sarkozy, a estimé que François Bayrou a fait "un pas de plus vers la gauche".

Les partisans du candidat UMP ont dénoncé à l'envi "l'agressivité" de SégolÚne Royal lors du débat, qualifiant sa colÚre lors de l'échange sur les enfants handicapés de "coup monté" ou "d'opération préméditée".

A l'inverse, la gauche s'est félicitée de "la pugnacité" de sa candidate. François Hollande a justifié "la saine colÚre" de sa compagne face à un candidat qui "promet" pour demain ce qu'il "a défait" depuis 2002.

Aux yeux du porte-parole Julien Dray, SégolÚne Royal a "l'étoffe pour faire une bonne présidente".

François Miquet-Marty, de l'institut LH2, estimait que le débat avait débouché sur "un jeu quasiment à somme nulle". "Il n'y a pas eu de faute majeure (...) Ce débat a contribué à mobiliser les deux camps mais il n'a pas bouleversé le rapport de forces", a-t-il analysé.

Les éditorialistes ont souligné l'ùpreté et l'équilibre du débat.

Le directeur du Monde Jean-Marie Colombani a Ă©crit que voter Royal est un "pari" qui "pour le pays, mĂ©rite d'ĂȘtre tentĂ©".

"Nicolas Sarkozy n'a pas perdu. Mais SégolÚne Royal a gagné", analysait Libération, Le Figaro observant que "Sarkozy ne s'est pas laissé aller à l'excÚs de satisfaction qui aurait pu tout faire basculer" et que "Royal n'a pas commis l'erreur grave qui l'aurait fait décrocher".


Lien vers le XML Agregate - TX-SGE-UXM32 © AFP
XHTML1.0 Strict - CSS
AFP  EPITA  INRIA  list  Mandriva  Nuxeo  Proxem  Tagmatica  X-Wiki