Retraites: rassemblements dans toute la France pour dire non à la réforme
Barbecues, vuvuzelas et drapeaux flottant au soleil: Ă Paris comme en province, les syndicats ont organisĂ© mardi des rassemblements symboliques et festifs pour dire non au projet de rĂ©forme des retraites prĂ©sentĂ© le jour mĂȘme en Conseil des ministres.
Dans la capitale, devant le ministĂšre du Travail, une forĂȘt de drapeaux aux couleurs des diffĂ©rentes organisations marquait le caractĂšre unitaire de cette initiative: oriflammes rouges pour la CGT et FO, oranges pour la CFDT, bleu ciel pour l'Unsa, bleu foncĂ© pour la CFTC, quadricolores pour la FSU, violets ou verts pour Solidaires.
Le leader de la CGT Bernard Thibault a résumé l'état d'esprit général en dénonçant "l'intransigeance de Nicolas Sarkozy" au lendemain de sa prestation télévisée. "Constater que le chef de l'Etat ignore à ce point la mobilisation va aiguiser la colÚre de ceux qui ne veulent pas entendre parler des mesures qui sont dans cette loi", a-t-il dit.
Toutes les prises de parole ont insistĂ© sur le travail d'information qui va ĂȘtre menĂ© sur le terrain pendant l'Ă©tĂ© afin d'assurer Ă la nouvelle journĂ©e d'action unitaire du 7 septembre contre le projet de rĂ©forme du gouvernement un plein succĂšs, aprĂšs la forte mobilisation du 24 juin.
A Lyon, plusieurs centaines de personnes --actifs, retraitĂ©s -- ont participĂ© Ă une "garden party pour les retraites" devant la Bourse du travail oĂč des barbecues ont Ă©tĂ© installĂ©s Ă l'initiative de la CGT, CFDT, CFTC, FO, FSU et Solidaires. Les organisateurs ont Ă©galement disposĂ© des stands de jeux de tir de boĂźtes de conserve Ă l'effigie notamment de Nicolas Sarkozy et d'Eric Woerth, le ministre du Travail.
A Bordeaux, c'est au son des vuvuzelas que quelque 300 personnes se sont réunies sous le soleil devant la préfecture de Gironde, pour dénoncer une réforme des retraites.
A Marseille, le rassemblement a pris la forme d'une "sardinade", avec barbecue fumant, devant la préfecture. Dans la foule, un professeur de Salon-de-Provence, Mireille Bremond, a expliqué à l'AFP à propos des déclarations présidentielles: "la pédagogie tendancieuse, je ne suis pas d'accord". "Je ne suis pas d'accord pour que les retraites deviennent les retraites des morts", a-t-elle précisé, regrettant l'absence de réponse sur la question de la pénibilité.
A Lille on notait une forte proportion de cheminots parmi les quelque 200 à 300 personnes rassemblées devant la préfecture.
A Toulouse, une trentaine de membres de la section départementale de la CFDT se sont rassemblés devant la permanence de l'UMP en Haute-Garonne, pour "faire du bruit et se faire entendre" à l'aide de sifflets ou de vuvuzelas.
Ils ont ensuite rejoint l'intersyndicale devant la prĂ©fecture de Haute-Garonne oĂč de 300 Ă 400 personnes Ă©taient rassemblĂ©es pour un "pique-nique de lutte", en prĂ©sence de quelques Ă©lus du dĂ©partement.
A Cahors, quarante personnes rĂ©unies en intersyndicale se sont rassemblĂ©es devant la prĂ©fecture de dĂ©partement du Lot oĂč une dĂ©lĂ©gation a Ă©tĂ© reçue et a remis prĂšs de 3.000 cartes-pĂ©tition contre la rĂ©forme des retraites.
Des rassemblements de plus ou moins grande importance ont aussi eu lieu Ă Nantes, Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Bourges (Cher), Caen (Calvados), Maubeuge (Nord), Amiens (Somme), Reims (Marne) , Dijon (oĂč la CGT avait remis lundi Ă la prĂ©fecture une pĂ©tition de plus de 11.000 signatures), Cahors (Lot), Rodez (Aveyron).
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