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La Fête de L'Humanité au coeur du combat sur les retraites

La Fête de L'Humanité, qui s'est achevée dimanche, aura été l'occasion pendant trois jours de mobiliser plus encore la gauche sur les retraites en plein débat parlementaire mais aussi de lancer le "programme partagé" du Front de gauche pour 2012, en attendant son candidat.

Pour sa 80e année d'existence, la Fête, qui a réuni quelque 600.000 personnes à La Courneuve depuis vendredi, a concentré les attaques sur la réforme du gouvernement sur les retraites, dans les allées, entre militants, ou sur les scènes politiques.

Pour son premier discours sur la Grande scène de la Fête comme secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, la voix éraillée, a appelé à une "guerre citoyenne et pacifique" face à "ce pouvoir en guerre contre le monde du travail".

Sur les retraites, "rien, nous ne lâcherons rien, nous allons vous battre M. Sarkozy" par "une mobilisation sociale phénoménale", a-t-il lancé, très applaudi, brandissant une carte postale ("Assez Sarkozy !") à envoyer à l'Elysée.

Et "dans cette bataille, c’est aussi l’après-Sarkozy qui commence à se jouer", a-t-il affirmé, appelant la gauche à des "engagements clairs et sans ambiguïté".

Peu auparavant, Benoît Hamon (PS) avait reconnu que les différents partis de gauche avaient "des positions différentes sur des aspects de la réforme", notamment sur l'allongement de la durée des cotisations.

Mais "personne ne brisera ni le front syndical (...) ni le front politique", a assuré le porte-parole du PS, car il y a un "accord général à gauche sur la remise en cause de cette réforme-là".

Lors d'un forum sur les retraites à l'Agora de L'Humanité, M. Hamon a également affirmé qu'en cas de victoire de la gauche en 2012, "on rediscutera" car "il serait curieux" que le PS, qui dénonce le manque de négociations de la part du gouvernement, "considère, lui, que son projet ne sera pas discutable".

Moins virulent qu'au premier jour de la Fête à l'égard des socialistes, M. Laurent a assuré que le peuple pouvait "compter sur notre volonté unitaire et déterminée" contre Nicolas Sarkozy.

Nombreux sont ceux qui pensent que la présidentielle se joue dans ce débat. Pour le Front de gauche (PCF-PG), la Fête aura donc aussi été le lieu pour lancer le chantier de son "programme partagé" pour 2012.

Un projet qui sera décidé sur le terrain par les sympathisants au cours des prochains mois alors que le PCF se targue d'avoir rallié plus de 1.500 adhérents dans les allées de la Fête (135.000 militants revendiqués).

Reste à choisir le candidat. Jean-Luc Mélenchon, qui semble favori, s'est vu opposer, au premier jour de la Fête, André Chassaigne. Mais la réalité de la candidature du député PCF du Puy-de-Dôme, qui joue sa carte d'élu de terrain, est discutée, certains n'y voyant qu'une "mascarade" avant que la direction ne soutienne officiellement l'ex-socialiste.

Car l'hypothèse qui semble tenir la corde en coulisses est la suivante: à Mélenchon la présidentielle et aux communistes la quasi-totalité des sièges aux cantonales et législatives. D'autres pourtant au PCF parient que la mayonnaise prendra autour de la candidature Chassaigne.

Soulignant que MM. Mélenchon et Chassaigne étaient tous les deux "crédibles", Pierre Laurent s'est, lui, porté "garant" que "la guerre des égos n'aura pas lieu".

Les communistes ont renvoyé leur décision au congrès de juin 2011. Mais M. Mélenchon en est déjà convaincu: en 2012, le Front de gauche "va casser la baraque".


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